1992 - "Protagoras"
"Il s'agit de vous faire
part du très réel plaisir que mes
élèves de terminales B et moi-même
avons pris à la représentation du Protagoras
en avril. Il peut être intéressant, pour ceux qui
livrent une oeuvre au public, de connaître les divers
échos qu'elle a pu rencontrer. Les
élèves ont été tous
unanimes à souligner le plaisir à la fois
intellectuel et artistique qu'ils ont pu prendre à cette
représentation. C'est la cinquième
année consécutive que les classes qui me sont
confiées peuvent assister à la mise en
scène du dialogue platonicien qu'ils étudient
dans l'année afin de le présenter
éventuellement à l'oral du
baccalauréat...C'est cette représentation
concrète, in vivo, des idées des "dialogues" qui
leur permet de mieux saisir l'enjeu réel des
problèmes évoqués et qui vous vaut
leur reconnaissance - leur note d'interrogation à l'oral du
bac en témoigne!... les acteurs ont su impressionner leur
public par leur jeu, sachant éviter les deux
écueils opposés du lourd pensum que le texte ardu
favorise parfois, et du comique gratuit. De même la mise en
scène a su séduire l'assistance par les
trouvailles - ah! le mythe de Prométhée et
d'Epiméthée - qui ont pu figurer sous une forme
attrayante les idées philosophiques les plus
austères sans pour autant renoncer à leur
expression exacte. Une dernière remarque sur l'adaptation du
texte que j'ai énormément
appréciée: le texte est rendu plus facile dans sa
compréhension et apparaît comme s'il avait
été écrit par Platon pour le
théâtre...je veux ici vous dire toute la joie que
j'ai prise à entendre, dans le texte de votre adaptation
pour le théâtre, l'exploitation des divers
registres du comique platonicien, très souvent sous-jacent
à l'argumentation...". J.T,
professeur de philosophie, 17/05/1992
1995
- "Ménon"
"L'adaptation de
Marie-Ange Mathieu donne beaucoup de vie à ce dialogue. Le
personnage de l'esclave est présenté avec humour,
le rôle d'Anytos a été quelque peu
majoré, mais c'est avec bonheur. Ménon nous donne
l'image d'un Athénien raffiné et le
rôle de Socrate convaincant. Le contenu du dialogue
était scrupuleusement respecté et en outre, le
temps du spectacle nous étions transportés dans
la société de l'époque". Connaissance hellénique, Juillet 1995
1997
- "Phèdre"
"J'ai assisté
avec mes élèves, à la
représentation du Phèdre le 7 avril à Paris. Nous avons tous
été convaincus par la remarquable mise en
scène du texte et par la qualité du jeu des
acteurs. Merci!" C.L, professeur
de philosophie, Juillet 1997
Phèdre, 1996-1997
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1999
- "Phédon ou la mort de Socrate"
"
Dernièrement, la compagnie des Amis de Platon a
présenté Phédon ou la mort de Socrate" à la Gare du
Nord.
Une idée
originale qu'a eu un professeur agrégé de
philosophie, Marie-Ange Mathieu, de mettre en scène des
dialogues de Platon. Une idée à succès
car depuis 1984, la compagnie bitteroise présente tous les
ans une oeuvre du philosophe. La répétition
générale est réservée
traditionnellement au Piscénois, sur invitation, et la
production part ensuite en tournée à travers
toute la France, de Montpellier à Lille, dans les
théâtres de neuf grandes villes pour
près de 50 représentations.
Une initiative
appréciée certainement par bien des professeurs
de philosophie qui attendent tous les ans ce moment avec plaisir. "Si
cela peut étonner de voir les textes du philosophe mis en
scène, le style des dialogues montre un talent
théâtral aussi important que le
côté philosophique" a expliqué
modestement Mme Mathieu en prologue à la
représentation samedi.
Modestement, car les
textes sont adaptés et mis en scène avec
sensibilité et un vrai sens du théâtre
par Marie-Ange Mathieu, assistée de son mari Jacques pour la
partie technique et pour l'inspiration théâtrale
car Monsieur Mathieu fut longtemps président
dévoué de la Mirondela des Arts. La Compagnie a
déjà présenté deux fois en
1986 et en 1991 Phédon, mais chaque mise en scène est unique.
Aujourd'hui les acteurs sont professionnels pour la plupart, tous
familiers de philosophie et enthousiastes pour un spectacle hors du
commun. Ici, Phédon est interprété par
Mehdi Benabdelouhab qui, d'une belle voix mélodieuse,
intervient pour présenter chaque tableau du spectacle. Le
rôle de Socrate est joué avec talent et profondeur
par Jean-Pierre de Tugny. Gérard Mascot apporte jeunesse et
verve à Cébès et Francis
Matéo campe un Simmias provocateur. L'histoire de la mort de
Socrate est bien connue et Phédon raconte les
dernières heures du philosophe entouré de ses
amis, se servant de sa seule arme: la parole. "La mort arrête
toute parole, mais la pensée n'en a jamais
fini...à se demander qui a le dernier mot!" ajoute le
professeur piscénois qui ne manque pas de "communiquer ce
qu'il y a ici d'angoisse et, en même temps,
d'étourdissante joie de penser". Midi Libre du Lundi 25 Janvier 1999.
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